Dans les premiers jours de Scrum, nous étions imprégnés de la théorie des systèmes adaptatifs complexes et des systèmes intelligents autonomes. Ce domaine de recherche est en train d'émerger sous une nouvelle forme appelée "Ambient Intelligence" (AmI) en raison de la prolifération des dispositifs intelligents sur l'internet. Cette prolifération et les applications que nous utilisons avec ces appareils ont amené le magazine Wired à déclarer : "L'intelligence ambiante est l'affaire de tous.Le Web est mort"en septembre 2010.
Les travaux dans ce domaine peuvent nous aider à mieux comprendre Scrum et à garantir que les mécanismes de collaboration de base sont en place pour que Scrum fonctionne. L'environnement doit être conçu de manière à ce que les gens soient incités à s'entraider afin d'optimiser l'ensemble, plutôt que d'optimiser leur niche individuelle au détriment de la communauté dans son ensemble. À défaut, les individus et les entreprises ne pourront pas profiter pleinement des avantages de Scrum.
ACM Transactions on Autonomous Adaptive Systems contient de nombreux articles qui méritent d'être lus pour comprendre les problèmes de manière plus approfondie. En particulier, l'article ci-dessous passe en revue une grande partie de la littérature sur laquelle Scrum est basé et propose une meilleure approche pour parvenir à la coopération entre les systèmes en réseau.
Coopération à travers des réseaux sociaux auto-similaires
STUART M. ALLEN, GUALTIERO COLOMBO et ROGER M. WHITAKER
Université de Cardiff
DOI = 10.1145/1671948.1671952 http://doi.acm.org/10.1145/1671948.1671952
Nous abordons le problème de la coopération dans les systèmes décentralisés, en examinant plus particulièrement les interactions entre des paires indépendantes de pairs où l'échange mutuel de ressources (par exemple, la mise à jour ou le partage de contenu) est nécessaire. En l'absence de tout mécanisme ou protocole d'application, rien n'incite une partie à rendre directement la pareille à une autre lors d'une transaction. Par conséquent, pour que ces systèmes décentralisés fonctionnent, les protocoles d'auto-organisation doivent promouvoir explicitement la coopération de manière à inciter au respect du protocole.
Dans cet article, nous présentons un nouveau modèle générique pour y parvenir. Le modèle est basé sur l'interaction répétée des pairs pour construire et maintenir un réseau social dynamique d'autres personnes en qui ils peuvent avoir confiance sur la base de la similarité de la coopération. Ce mécanisme incite efficacement à un comportement désintéressé, où les pairs ayant des niveaux de coopération plus élevés obtiennent des gains plus importants. Nous examinons en détail le comportement et la robustesse du modèle, y compris l'effet des pairs qui adaptent eux-mêmes leur niveau de coopération en réponse à la maximisation de leurs gains, ce qui représente un équilibre de Nash du système. L'étude montre que la formation d'un réseau social basé sur des niveaux de coopération réflexifs peut constituer un mécanisme d'incitation très efficace et robuste pour les systèmes décentralisés autonomes.
Catégories et descripteurs de sujets : I.2.11 [Intelligence artificielle] : Intelligence artificielle distribuée - Systèmes multi-agents ; C.2.1 [Réseaux informatiques et de communication] : Architecture et conception de réseaux - Réseaux distribués
Termes généraux : Algorithmes
Mots et phrases clés supplémentaires : Coopération, systèmes décentralisés, auto-organisation
Format de référence ACM : Allen, S. M., Colombo, G., et Whitaker, R. M. 2010. Cooperation through self-similar social networks. ACM Trans. Autonom. Adapt. Syst. 5, 1, Article 4 (février 2010), 29 pages.